Les Incontournables: Édith Piaf

Un mito che va al di là dei tempi e delle mode

Una personalità indiscussa della canzone francese, capace di appassionare tuttora intere generazioni.

Aujourd’hui il y a des ados qui connaissent et aiment Piaf et ses chansons, c’est incroyable mais c’est bien vrai! On imaginait avoir casé la chanteuse populaire parmi les anciennes gloires de la France, eh bien non! Elle vit toujours dans nos esprits et la vente de ses albums se porte hyper bien! Il faut reconnaître que peut-être le film La môme avec Marion Cotillard y est pour quelque chose, d’autant plus que cette année on fête le centenaire de sa naissance, le 19 décembre pour la précision et les légendes sur cet évènement lui-même abondent. Elle serait née sur les marches d’une porte, emmitouflée dans la pèlerine d’un gendarme qui passait par là, comme le rapporte la plaque au numéro 72 de la rue de Belleville: «Sur les marches de cette maison naquit le 19 décembre 1915 dans le plus grand dénuement Édith Piaf dont la voix, plus tard, devait bouleverser le monde». En réalité Piaf est née à l’hôpital Tenon, rue de la Chine, c’est pourquoi, non loin de là, sur la place qui porte son nom, on lui a dressé une statue.

Mais les hommages ne s’arrêtent pas là, vous avez peut-être vu les murs de votre ville tapissés des pubs d’un parfum, La petite robe noire… eh bien c’est encore d’elle que vient cette «petite robe noire» qu’elle portait régulièrement comme un fétiche lors de tous ses concerts!

La Môme Piaf, comme on l’appelait, un mythe mais aussi un personnage difficile à vivre, avec ses névroses, ses crises, ses folies, mais capable en même temps de générosités inouïes, comme celle d’avoir abandonné sa riche demeure, son nid d’amour, à la femme et aux enfants de l’homme qu’elle aimait, après sa disparition. Un mythe, la Piaf, en argot parisien «petit moineau», nom que lui avait attribué son premier mentor, Louis Leplée, en considération de sa petite taille, 1 mètre 47 et de sa silhouette menue. Mais un piaf avec un courage de lion comme elle le démontrera très bien lorsqu’elle tiendra ses engagements professionnels malgré sa santé minée par la maladie, car le spectacle et le public étaient inscrits dans ses gènes. En effet son arbre généalogique maternel compte des gens du cirque depuis trois générations au moins, venus de tous bords de la Méditerranée. Son arrière-grand-père maternel, Saïd Ben Mohamed, acrobate, était originaire du Maroc et son épouse, Margherita Bracco, elle aussi acrobate, était originaire de Murazzano, petit village proche de Cuneo, dans le Piémont. Il semblerait que sa grand-mère, Emma Saïd Ben Mohamed, après avoir rencontré son mari, Eugène Maillard, en Italie, soit probablement la danseuse moresque, l’icône du Moulin Rouge du quartier de Pigalle, représentée par Toulouse-Lautrec dans un célèbre tableau à côté de la Goulue. Sa mère, enfin, Annetta Maillard, née à Livourne, en Italie, était une chanteuse des rues dont la belle voix aurait pu la destiner à une belle carrière si elle n’avait pas sombré dans l’alcoolisme. Édith aurait pris sa place, aux côtés de son père, à la fin de son numéro de contorsionniste dans les cours des immeubles parisiens. Le fil rouge italien reste aussi dans les chromosomes de Piaf; n’oublions pas son idylle avec Yves Montand, le bel italien, Ivo Livi de son vrai nom, originaire de Monsummano Alto en Toscane, non loin de Montecatini. Leur relation amoureuse capotera en raison des rivalités professionnelles entre les deux artistes.

Bridgeman_BAL_1551505_vicoPiaf, personnage aux multiples facettes, a trouvé la clé de son succès, et en même temps de son malheur, dans l’étrange mixage entre vie privée et publique, vie alimentée par ses aventures aussi frénétiques que galantes qui deviennent une sorte d’opium après la dramatique disparition dans un accident d’avion de Marcel Cerdan, avec qui elle s’apprêtait à vivre un vrai ménage équilibré de couple. Sa vie, Édith Piaf la mettait dans ses chansons, n’oublions pas qu’elle est elle-même l’auteur des paroles de certains de ses plus grands succès comme Je ne regrette rien et de la chanson la plus emblématique de sa carrière, La vie en rose. Le public lui était indispensable, c’était son alter ego pour qui elle n’avait aucun secret, même ses émotions les plus intimes, comme dans le célèbre duetto À quoi sert l’amour, avec Théo Sarapo, le jeune chanteur grec, qu’elle épousera en 1962, lorsqu’elle a 46 ans et lui vingt de moins.

Dans cette chanson elle dévoile sa vision de l’amour sans hypocrisie. Elle sera toute entière dans son œuvre comme tout grand artiste. Sa mort, enfin semble respecter le scénario d’un personnage hors du commun. Alors qu’elle est à Grasse, dans la maison d’un ami, dans la nuit du 10 octobre 1963 elle meurt d’une hémorragie interne. Son corps sera transporté clandestinement dans son hôtel particulier du Boulevard Lannes à Paris, où le lendemain le docteur Bernay de Laval constatera officiellement son décès.

Quelques heures plus tard, Jean Cocteau mourra d’un infarctus suite à l’annonce du décès de sa grande amie. Le lendemain le quotidien Le Parisien Libéré publiera en gros titre La mort d'Édith Piaf a tué Jean Cocteau. Elle sera inhumée au prestigieux cimetière du Père Lachaise où sa tombe sera dès lors fleurie quotidiennement.

Au-delà de ces petites et grandes indiscrétions, Édith Piaf continue de fasciner nos esprits, à tel point qu’une astronome soviétique, Ljudmila Georgjevna Karachina, donnera son nom de scène, Piaf, à l’astéroïde 3772, dont elle fit la découverte.

Préparons-nous maintenant aux célébrations qui vont avoir lieu le 19 décembre, jour de naissance de Édith Giovanna Gassion, le vrai nom de la «môme».

Referenze iconografiche: Wikepedia Commons, Giovanni Coruzzi / Bridgeman Images

 

Manuela Vico

A enseigné dans différents lycées (lycée linguistique, classique, agricole et commercial). De plus elle a tenu des cours pour adultes et étudiants de la «Scuola di Amministrazione Aziendale» de Turin où elle était également responsable de l’organisation des stages en France. Elle a été aussi chargée des cours de français à la Faculté d’Économie et Commerce. Elle est parmi les membres fondateurs de l’Alliance française de Cuneo, dont elle est la présidente. Elle est formatrice et collabore avec la maison d’édition Sanoma Italie. Elle est co-auteure de manuels scolaires, parmi lesquels Quelle chance et Objectif Esabac, et de Histoire de France en poche publiés par LANG Edizioni. Elle est journaliste.