En enseignant une langue vivante, nous faisons découvrir à nos élèves ses spécificités phonétiques, morphologiques et syntaxiques. Nous les encourageons également à saisir les différences et les similitudes avec leur langue maternelle et avec les autres langues étudiées. Mais nous ne devons pas nous arrêter là car – ne l'oublions pas – il n’existe pas de langue qui ne renvoie à une culture ; la langue est en effet une représentation du monde, ancrée aussi bien dans le réel que dans l’imaginaire. L’enjeu de notre enseignement est justement de relier la dimension linguistique à la dimension culturelle.
Comment s'y prendre? En donnant à nos élèves les moyens de découvrir les modes de vie et l'organisation sociale et politique des pays où la langue est parlée, bien sûr, mais aussi en intégrant la notion de point de vue, de multifocalisation. L'enjeu consiste à sensibiliser les élèves à des réalités différentes des leurs et à leur apprendre le respect de la diversité. Dans la pratique, il s'agit d'utiliser des ressources et de proposer des activités qui favorisent la réflexion, la comparaison des opinions, le partage des expériences et la mise en commun des idées. A ce propos, on trouvera des exemples de textes et d’activités aux pages 26-27 et 54-55 de Français Pluriel en poche, 24 -25 de Culture plurielle, 48- 49 de Français Pluriel 2.
Enfin, je tiens à souligner que l'approche des thématiques culturelles n’est aucunement en contradiction avec les attentes d'une compétence communicative opérationnelle. En effet, pour communiquer avec l’autre en fonction d'une dynamique positive et efficace, il convient de prêter la plus grande attention aux références culturelles réciproques.